Par John M. Ackerman Professeur à l’Université nationale autonome de Mexico (Unam), directeur de rédaction de la Mexican Law Review, chroniqueur dans plusieurs journaux mexicains (la Jornada, et Proceso Magazine) et actuellement professeur invité à la Sorbonne- Nouvelle (Institut des hautes études de l’Amérique Latine) et à Sciences-Po (Paris School of International Affairs)
Est-ce le contrôle des ressources naturelles ou la défense des droits de l’homme à l’étranger qui intéresse le plus la France ? Le nouveau président du Mexique,Enrique Peña Nieto, a rendu possible pour les grandes multinationales du secteur l’accès au pétrole, au gaz et aux autres ressources naturelles mexicaines (1). Mais il l’a fait aux dépens des droits humains fondamentaux. Le massacre en septembre de militants étudiants par la police locale, qui a également le week-end dernier ouvert le feu sur des étudiants français et allemands, témoigne de la nature autoritaire du régime politique mexicain.
Lors de sa visite au Mexique en avril, le président François Hollande a remis à Enrique Peña Nieto la distinction suprême, la grand-croix de la Légion d’honneur, et lui a dit qu’il pouvait compter sur la France pour soutenir ses «ambitions» car ses «réformes sont aussi les nôtres». Mais ce dont le Mexique a besoin, ce n’est pas un soutien aveugle à un président dont les politiques néolibérales conduisent le pays au chaos, mais un témoignage de solidarité internationale envers le peuple mexicain qui en paie le prix du sang...
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